Présentation d'Aries

Après avoir traversé plusieurs univers, un vaisseau spatial fut dans l'orbite d’un nouveau système. Les officiers de passerelle effectuèrent les vérifications d’usage. Rassurés, ils baissèrent les écrans déflecteurs et passèrent à un niveau de sécurité moins élevé.

Le commandant de passerelle activa son communicateur.

Cmd : Nous sommes arrivés dans le nouveau système de Brocéliande. L’armée commence déjà à s’y rassembler.

Aries : Préparez une navette, je descends à la surface. Terminé.

Quelques minutes plus tard, une navette lourdement armée sortit d’un hangar escorté par quatre chasseurs. L’escouade se dirigea doucement vers la planète aux tons bleus dûs aux océans mais surtout au vert de son immense forêt.

Une fois posée dans une clairière, une porte de la navette s’ouvrit, déroulant jusqu’au sol une rampe d’accès. Un Chevalier en armure sortit de la navette et inspira l’air pur de la forêt. Il savait qu’il se sentirait bien ici… Devant lui, des arbres et de la verdure à perte de vue.

Aries fit signe à ses hommes de rester et s'avança vers la forêt. A peine entrée, l’atmosphère changea du tout au tout en quelques pas. L'atmosphère était plus lourde, presque inquiétante par endroit mais aussi avenante et accueillante dans d’autres. La lumière diffuse donnait une impression d’irréel.


Aries aperçut un homme assoupi au pied d’un arbre sûrement centenaire. Il s’approcha, espérant qu’il ne s’agissait pas d’un Gardien dont les ordres étaient de veiller sur le cœur de l’Empire de Brocéliande. Arrivé à près de dix mètres de l’homme étendu, un vent se leva comme par magie. L’homme ne se réveilla pas mais Aries dut faire quelques pas en arrière en levant son bras pour protéger ses yeux : le souffle gagnait en puissance, devenant peu à peu une mini tornade. Aries porta la main à son épée, mais pour affronter quel ennemi ? Le bruissement augmenta crescendo et se mua en une voix féminine autoritaire dont on devinait facilement la colère sous-jacente. L’homme au pied de l’arbre demeurait inanimé…


Aries recula de quelques pas encore et cria pour se faire entendre alors que devant ses yeux, comme née du tourbillon, apparut une jeune femme.



Le vent continua de hurler et puis s’arrêta tout à coup. La voix se fit alors plus douce…
Le bras translucide indiqua une direction…

Quand il releva la tête, le jeune femme et l’homme étendu avaient tout deux disparu. Au loin, il entendit le bruisser la cascade. Après quelques minutes de marche, il la vit enfin…


Aries longea le cours d’eau un long moment, contemplant au passage le spectacle qu'offrait la forêt.


Le Chevalier arriva enfin à l’orée de la forêt. La lumière se fit alors plus éclatante et un immense lac se profila à perte de vue. De l’autre côté de la rive, se trouvait l’impressionnante forteresse de Brocéliande.

Aries grimaça se demandant comment il pourrait rejoindre la forteresse. Par quel côté, devrait-il contourner la vaste étendue d’eau pour y arriver plus rapidement ?… Un petit rire moqueur se fit alors entendre. C'était la même voix de femme qu’il avait entendue auparavant.

Aries s'imaginait déjà rebrousser le chemin qu’il venait de parcourir… Et songeait au temps perdu.
Aries n’eut pas même le temps de répondre quoi que ce soit que déjà le vent se levait, l’arrachant au sol...
Quelques secondes plus tard, il se trouvait à destination sur la berge opposée…

Lorsque le voile se leva, le chevalier Aries vit le chemin montant vers la forteresse. Un homme au visage masqué attendait patiement près de la grande porte de bois magique. Aries ne put voir le visage de cet homme, mais il avait l'impression que celui ci souriait sous son masque-voile.
- Salutation Chevalier Aries, je vous attendais. Votre venu nous comble de joie.
- Seigneur Storm, salutation a vous.
- J'espère que vous vous sentirez bien dans notre nouvelle forêt... Vous êtes ici chez vous.

Aries avait ôté son heaume avant de d'entamer la montée jusqu'à la porte de la citadelle. Il observa l'homme qui venait de s'adresser à lui et lui fit un signe de tête pour le saluer en retour.


Le jeune Chevalier esquissa un mince sourire. Le soleil, maintenant à son point culminant, se reflétait sur son armure.