Armée de Brocéliande - Univers 53
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 Aries, ce Seigneur, ex-D.A devenu BROC puis A.BROC...

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bouba
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PostSubject: Aries, ce Seigneur, ex-D.A devenu BROC puis A.BROC...   Aries, ce Seigneur, ex-D.A devenu BROC puis A.BROC... Icon_minitimeFri 12 Jun - 3:11

(importation du forum BROC, remise en forme et corrections par bouba)


lundi 12 déc 2007 - "Un moment difficile...", par Aries.


La flotte du seigneur Aries venait de subir un revers important.
Les informations étaient pourtant fiables. Une armée de déchus semait la terreur dans le quadrant 6.
Les Darks Angels ne pouvaient pas rester sans rien faire.
Il avait donc été décidé d’envoyer une partie du Chapitre d’Aries pour combattre leurs ennemis de toujours.
Mais les choses ne s’étaient pas déroulées comme elles l’auraient dues…

La flotte ennemie était 10 fois supérieure aux renseignements communiqués.

Malgré toute la volonté de ses hommes, la bataille se termina par la destruction du vaisseau Amiral qui couvrait la retraite des autres vaisseaux…

°-°-°-°-°

Le signal d’alarme du navire Amiral encore pris sous le feu ennemi retentissait dans toutes les coursives.

Opass : "Seigneur il faut évacuer maintenant, le vaisseau est perdu."


Aries crispa les poings sur l’écran tactique, il voyait distinctement arriver sur eux une dizaine de destroyers lourds.

Opass : "Les boucliers sont HS, hyperdrive HS, armement 15%, structure endommagée aux secteurs 2, 4, 68, 107…"

D’un geste Aries demanda le silence à son Opass.


Aries : "On évacue !"

Le commandant de sa garde personnelle se plaça à ses côtés

Garde : "Votre navette vous attend, Seigneur."

Aries : "Allons-y"

Le groupe d’hommes se mit à courir à travers les coursives où les lumières et les alarmes semblaient augmenter encore la sensation de chaos. Les hommes d’équipage appliquaient les consignes d’évacuation. La plupart finiraient dans des capsules de sauvetage qui tomberaient aux mains de l’ennemi...
Aries serra les dents.
Son escorte ouvrait le chemin dans le but qu'il s’en sorte vivant.
Arrivé dans le hangar où se trouvait sa navette personnelle, Aries prit place au poste du copilote. Deux hommes de l’escorte restèrent à l’entrée du sas, abattant les hommes d’équipage voulant monter dans la navette.
En quelques minutes, celle-ci fut prête à décoller. Les flammes commençaient à se propager dans le hangar. Le pilote activa les répulseurs - la navette s'éleva de quelques mètres- , puis passa en un éclair sur la propulsion. Elle sortit en trombe du hangar, traversant le mur de flamme qui se dressait devant elle.


Pilote : "Il faut qu’on s’éloigne, tout va exploser !"

Mais il était déjà trop tard.
Le vaisseau Amiral explosait, projetant des fragments de duracier dans toutes les directions.
L’alarme de percussion de la navette s’activa immédiatement.


Pilote : "Ça ne finira jamais !"

Un lourd fragment de métal heurta l’arrière de la navette. L'impact secouait Aries en tous sens, lui faisant perdre ses repères l’espace d’un instant. Ses genoux percutèrent violemment le dessous du tableau de bord. Son corps fut projeté en avant. Le harnais le retint mais ses épaules semblèrent comme se vriller sous le choc. Aries plaqua une main sur la console tandis que l’autre restait crispée sur les commandes de vol. Quand il put enfin contrôler ses mouvements, il souffla pour tenter de garder son calme et tenta d’analyser la situation. Sans son harnais, il était projeté contre la verrière de transparacier. Il ne préféra pas imaginer le résultat… *Comment est la navette, Aries*… Sous l’énervement et la peur, il ne put s’empêcher de dire.


Aries : "Bordel ! Vous êtes incompétent ! Je croyais que vous étiez pilote " dit-il empoignant les commandes pour aider le pilote à maintenir l’appareil "Diagnostic !?!"

Pilote : [Paniqué] "Je ne sais pas mais la navette ne tiendra pas le coup ! Il faut rejoindre cette planète !"



La navette traversa l’atmosphère. La carlingue chauffait à blanc, l’indicateur d’altitude montrait qu'elle chutait à vue d’œil. Le pilote ne semblait pas pouvoir redresser. Il n'était plus question de chasse aux déchus ou de savoir qui l’avait trahi pour le moment… L’urgence était d’empêcher la navette d’exploser en vol ou de se crasher. Aries tira aussi sur les commandes pour redresser le nez de l'appareil mais ça ne semblait pas plus efficace. Les alarmes hurlèrent de plus belle.

Aries : "Eteignez-moi ces alarmes !"


Le pilote
les coupa. Aries pensait que sans elles son mal de tête disparaîtrait mais de toute évidence ce n’était pas le cas… Le pilote fit son rapport.

Pilote : "Réacteur principal 11% ! Stabilisateur 37%, brèche importante dans la carlingue, l’aileron doit être partiellement arraché vu les secousses et le pompon incendie déclaré à l’arrière…"

Aries s’emparant du communicateur : "Incendie déclaré à l’arrière, prenez les extincteurs et éteignez-moi ça !"

Les hommes qui n’étaient pas inconscients ou morts sous l’impact s’empressèrent d’exécuter l'ordre.


Aries : "Des blessés ?"

Soldats : "Oui, Seigneur, les médecins s’en occupent"

Aries : "Regroupez tous les hommes valides le plus à l’arrière possible de l’appareil !"

Le pilote l’interrompit Pilote : "Incendie dans le réacteur principal !"

Aries : "On le coupe !"

Pilote : « Nous sommes encore haut ! »

Aries : « On le coupe !!! »


Joignant le geste à la parole, Aries abaissa plusieurs interrupteurs sur le tableau de bord ; des voyants s’éteignirent.


Aries : « Avec ça on risque de sauter, j’espère seulement que les stabilisateurs et les répulseurs nous ralentiront assez… »

Pilote : « Trop tard pour douter… »


Malgré la tension et la situation, le pilote semblait avoir un brin d’humour, Aries était trop crispé…
Il esquissa un petit sourire…
*Tout va bien se passer, il faut que tout se passe bien… Tu parles ! t’arrives même pas à t’en convaincre !*


Aries : "Désactivez le système d’atterrissage automatique, on aura besoin de toute l’envergure d'ailes pour nous freiner !"

Pilote : "Entendu…"


La navette piquait toujours, Aries et le pilote tiraient sur les commandes de vol pour la redresser et lui donner une plus grande portance. Les gouttes de sueurs perlaient le front du commandant du Chapitre, qui avait les yeux rivés sur l’altimètre…

Aries : "Activez les répulseurs !"


Le pilote actionna l’interrupteur mais rien ne se produisit ; la peur se lisait dans ses yeux quand il regarda Aries.

Aries : "Réessayez jusqu’à ce qu’ils s’allument !"


Le pilote commuta la commande à plusieurs reprises jusqu’à ce que le voyant s’allume
enfin… Il exhala bruyamment.

Pilote : "Je savais qu’elle ne me lâcherait pas…"

Aries : "Mouaih…"

Pilote : "Seigneur, vous ne pouvez pas rester ici !"

Aries : "Ce n’est pas le moment de jouer au héros !…"

Pilote : "C’est le dernier moment de ceux qui vont rester dans le cockpit, Seigneur, allez à l’arrière de l’appareil !"

Aries : "Pas question !"

Pilote : "Seigneur votre place n’est pas ici !"


*Il a raison !*
Aries le savait, mais devait-il le faire ? Si le pilote lui disait d’aller à l’arrière c’est qu’il y avait plus de chance de survivre au crash. Son cœur refusait mais sa tête lui dit qu’il devait le faire…
Aries déverrouilla son harnais au moment où une autre secousse le projeta sur l’avant. Il se retint en plaquant ses mains sur le tableau de bord et regarda le pilote impassible.

Pilote : "Prenez soins des hommes qui sont derrière, vous en serrez responsable, après…"

Il s’interrompit et Aries n’insista pas. Se levant, et rejoignit les hommes dans le compartiment arrière. Il s’harnacha solidement, ses hommes étaient déjà étendus sur le sol.

La navette sombrait toujours, Aries pouvait lire la peur et la résignation sur les visages…
*Courage !*

Aries : "Restez le plus compact possible, placez vos mains autour de vos jambes et baissez vos têtes"

Il réussit à garder un ton froid et détaché, mais à l’intérieur de lui, c’était la panique totale… Il savait les résultats d’un crash, c’était la seconde fois que ça lui arrivait. Il s'appliqua les consignes qu’il avait données.


Dans le cockpit, le pilote voyait le sol arriver plus vite qu’il ne l’aurait voulu. Il commuta toute l’énergie disponible sur les répulseurs, les saturant à plus de 120%
*Le tout pour le tout !*


Il réussissait à garder le cap sur une avenue de taille correcte et avait tiré à plusieurs reprises pour interrompre le flux de speeder et de motojet. Alors qu’elle allait percuter, il poussa sur ses commandes pour que l’avant de la navette subisse le choc le plus violent et que ceux, à l’arrière, s’en sortent le mieux possible.
Dans un énorme fracas, le nez de la navette percuta le sol, creusant un sillon de plus de deux mètres de profondeur. La structure résista quelques secondes puis se déforma sous l’onde de choc qui se propagea de la proue à la poupe… La verrière de transparacier explosa en mille morceaux. Vu de l’extérieur, on ne voyait plus rien qu'un énorme nuage de poussière. Des blocs de permabeton et des gerbes d’étincelles fusèrent dans toutes les directions… La navette glissa sur des dizaines de mètres, livrée à elle-même. Le pilote avait succombé quelques instants après le crash

°-°-°-°-°


Aries se retrouvait étendu au sol de la navette. Le grésillement dans son oreille le sortit de ses songes. Il grimaça à cause de ce bruit strident et du goût acre qu'il sentait dans sa bouche... Il garda les yeux fermés, car sans qu'ils soient ouverts, Aries sentait déjà que tout tournait autour de lui.
Il porta sa main à son oreille pour retirer son écouteur ; son comlink n'avait pas survécu au crash. Sa main palpa une surface lisse, il recouvrait ses sens un à un.

Soldat : "Là ça bouge !"

Il était par terre, l'attache du harnais avait sans doute cédé... Aries resta un moment immobile comme si le simple fait de se lever représentait un effort plus intense que de combattre à mains nues plus de mille déchus...
*Il faut que tu te lèves, Aries... Allez !*

Il entendit des bruits de pas venant dans sa direction. Ses paupières frémirent quelques secondes, la lumière d'un projecteur l'éblouit, lui donnant davantage mal à la tête. Ses yeux clignèrent à plusieurs reprises.

Soldat : "Seigneur, vous allez bien ?"

Aries essaya de se relever lentement. Une vive douleur l'élança au niveau de la hanche, il grogna et y porta rapidement sa main.

Soldat : "Laissez-moi vous aider..."

Le soldat passa le bras d'Aries autour de ses épaules et l'aida à se mettre debout. Aries leva une main et grimaça, la douleur à la hanche ne le lâchait pas.

Soldat : "Il faut sortir d'ici, monsieur, ça va aller ?"


Aries fit signe de la tête que ça irait, il serra les dents, le soldat l'emmena hors de la navette.


Storm : "Un blessé ici..."

Deux autres hommes encore valides donnaient les premiers soins aux blessés.


Soldat : "Un médipack !"

Un des deux hommes lui lança un medipack d'urgence.
Le soldat, dont la joue droite était barrée d'une balafre, ouvrit la mallette et en sortit une seringue.
Aries, encore un peu ébloui par la lumière extérieure, ne le vit pas.

Aries : "Vous savez ce que vous faites ?"

Sans rien dire, le soldat écartait un pan de l’armure d’Aries pour examiner le haut de la hanche. Aries, surpris, regarda ce qu’il faisait et vit la seringue prête. Il devint d'un coup extrêmement lucide. Dans sa tête, ses pensées reprirent leurs places très rapidement. *Seringue => aiguille => piqûre => angoisse*

Aries : "Ce n'est sans doute pas nécessaire... Je n'ai rien, voyez"

Aries tenta de se lever, son visage se crispa et il se rassit immédiatement.

Aries : [Petit sourire, limite la grimace] "Ce n'était pas très concluant, si ?"

Le soldat leva la tête vers Aries et sourit.

Soldat : "Si, très, au contraire, vous n'aurez pas besoin de ça !"
[Montrant la seringue]

Aries :
[Soulagé] "C'est vrai ?"

Soldat : "Non !"...

Et d'un geste rapide, le soldat enfonça la seringue hypodermique dans la hanche douloureuse, arrachant à Aries un petit cri dû
plus à la surprise qu'à la douleur.

Soldat : "... Ca devrait vous soulager un moment."

Il rangea le medipack et tendit à Aries un petit morceau de tissu.

Soldat : "Pour votre bouche..."

Il se leva et partit prendre soins des autres blessés.
Aries essuya le coin de sa bouche ; quand il regarda la compresse, elle était maculé de sang.
Il tapota sa lèvre, une petite douleur se fit sentir à un point précis, sûrement là où était la coupure.
Il fit une pression plus importante et essaya de faire un rapide état des lieux de la situation.
Son regard se porta sur le périmètre du crash, la désolation était des plus totales…
Mais les déchus ne semblaient pas les avoir poursuivis jusqu’ici.
*Ce n’est pas fini… Reprends-toi !*

Aries sentit la colère monter en lui, il jeta le tissu par terre et se leva. La douleur avait disparu, il était sous l’effet de l'anesthésique.
*Pratique ça !…*


Aries : "Est-ce que les blessés légers peuvent s’occuper des plus graves ?"

Soldat : "Certainement monsieur…"

Aries : "Bien dans ce cas, venez tout les trois avec moi."


Les trois soldats semblèrent complètement décontenancés.
Soit ils le prenaient pour un fou, soit il l’était réellement.


Aries : "Pas de temps à perdre, il faut trouver un moyen de rejoindre le reste de notre Chapitre !"
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